1 avril 2013

Le salissage des préposées aux bénéficiaires doit cesser !

Propriétaires de résidences ! Gouvernance de connivence ! Femmes préposées ! 
Qui sont les vrais responsables ?

Ce texte est envoyé au directeur-adjoint du ministre de la Santé et des Services sociaux :

Je ne tolère plus que l’on fasse d’un métier noble le bouc émissaire d’une société devenue malade et irresponsable. Pour moi s’en est trop et cela doit cesser ! Pourquoi a-t-il fallu attendre le 13 mars 2013 pour commencer à mettre en place des mesures pour améliorer la santé et la sécurité, dans les résidences privées, des personnes âgées à travers une série de nouvelles règlementations, s’il y a tellement de maltraitance dans les résidences privées ? 

Pourquoi n’y a-t-il pas, dans ces résidences, des méthodes de travail et de communication normalisées pour faciliter le contrôle de qualité du travail des préposé-e-s, comme nous pouvons l’observer dans d’autres milieux de travail ? Pourquoi les préposé-e-s sont, pour la plupart du temps, seules durant tout leur quart de travail, ou encore sans aucun encadrement quelconque ? Pourquoi laisser pourrir de telles situations de maltraitance durant des années, alors que les médias placardent leurs journaux d’histoires d’horreur envers les aîné-e-s dans les résidences privées ? Pourquoi cette interminable chaîne d’intervenants (les responsables de ces résidences, les familles des résident-e-s, les travailleurs sociaux et les travailleuses sociales, les infirmiers et les infirmières, les médecins et les inspecteurs du ministère de la Santé) laisse de telles situations se produire ? Pourquoi personne ne voit ce qui se passe dans les résidences ?  Serait-ce la signature du parti politique de l’époque qui aimait tant faire pourrir les problèmes en faisant de l’évitement pour protéger des intérêts qui nous sont inconnus ? Serait-ce de la pure négligence de la part de l’État, peu importe le nom du parti qui le représente ? Ou encore serait-ce un problème de société ? Notre problème à tous et à toutes !

Des employeurs véreux
Les bons patrons font les bons employé-e-s, c’est bien souvent le cas, et s’il existe de mauvaises préposées, pourquoi des employeurs les engagent-elles et les gardent à leur service ? Nous constatons que ce sont ces employeurs qui sont très souvent les premiers responsables de maltraitance, quand il est possible de dévoiler les réelles conditions dans lesquelles leurs employé-e-s se retrouvent. 

La plupart du temps, ces employeurs n’offrent pas les moyens de travailler adéquatement, et établissent des règles qui ne correspondent pas aux tâches à exécuter. Ou encore, ces règles ne répondent pas aux normes exigées par la loi ou les normes, et, dans le cas qui nous préoccupe ici, ces lois et ces normes viennent du MSSS (ministère de la Santé et des Services sociaux). Ces employeurs sont bien souvent incapables de différencier l’acceptable de l’inacceptable. Aujourd’hui, je vous partage des situations où l’image du travail des préposées aux bénéficiaires est entachée et entièrement attribuables à des employeurs sans scrupule ! Et ce sont les préposées qui en portent l’odieux! 

Les hommes fuient ce milieu de travail, nous le voyons bien. À peine 1 % de leur présence en tant que préposés se retrouve en résidence privée et à peine un peu plus dans les centres, où les conditions de travail sont bonifiées. Ce domaine, qu’ils trouvent pourtant répugnant, ils l’investissent en le trouvant soudainement alléchant quand ils en deviennent les patrons. Ils gèrent ces résidences avec incompétence, dépourvus de tout jugement, n’ayant qu’un objectif en tête : embaucher du personnel féminin pour qu’ils puissent gérer la ‘business’. Mais ça, on ne l'entend jamais dans les médias, on ne le voit jamais en gros titre sur les pages des journaux, on préfère dénigrer le métier. Notre culture masculinisme encourage le mécontentement envers les épouses, les mères, les soeurs, les aidantes, les femmes, et les préposées, car ce sont elles qui ‘essuient le monde’ ! De toute évidence on choisit le dénigrement à l'encouragement ! C'est ce que le public reçoit comme message. Moi, c’est ça que je trouve répugnant !

Des témoignages
Je suis habituellement réservée quand vient le temps de dévoiler des informations qui ne sont pas de mon ressort, mais j’ai beaucoup de difficulté à accepter l’ignorance ou l’aveuglement volontaire. Cette fois, je me dois de vous informer d’une situation troublante : je me permets de vous signaler qu’il existe une résidence dans ma région, qui a obtenu sa certification il y a quelques mois, après avoir opéré depuis plusieurs années en gardant ses résident-e-s dans des conditions totalement inacceptables. 

Cette résidence n’est pas encore fermée et fait actuellement l’objet d’une plainte déposée en bonne et due forme en février dernier. Si la situation a changé, les informations que je vous partage, elles, datent d’à peine un mois et demi. 

Depuis les cinq à six dernières années, les pratiques de gestion de ses nouveaux propriétaires semblent très douteuses, ce qui pourrait se comparer, semble-t-il, a un refuge mal tenu pour itinérants, avec ses 28 résidents-e-s de toutes provenances. En plus des tâches habituelles du métier de préposée aux bénéficiaires, la responsabilité du ménage n’incombe qu’à une seule personne. Durant la nuit, il n’y a aucune présence pour surveiller les lieux. Que dites-vous de ça ? C’est de l’aliénation institutionnalisée ! En voici la démonstration :   

Les résident-e-s qu’elle accueille arrivent de différents milieux ; des personnes en santé mentale, des toxicomanes, des personnes âgées, et des personnes souffrant d’Alzheimer. Ces personnes ont entre 45 et 80 ans, dont environ la moitié sont incontinentes. Au fond, ce pourrait être un centre de répit-dépannage où des personnes y passent quelques jours avant d’être installées ailleurs de façon permanente. Mais cette résidence abjecte est leur lieu de vie : 

- quand l’unique personne, qui travaille dans cette résidence comme femme à-tout-faire, qui arrive le matin pour s’occuper de ce lieu infect, elle y découvre des petits tas d’excréments un peu partout, elle découvre des personnes qui ont leur couche-culotte remplie à rebord, sans parler de celles qui les ont enlevées on ne sait où !

- quand elle trouve une vieille dame dont le tube respiratoire est accroché partout sauf au bon endroit ; quand elle doit nettoyer l’endroit, changer les lits, laver literies et vêtements, comment voulez-vous qu’elle s’occupe adéquatement de ces 28 résident-e-s ? Évidemment, elle doit être de ces préposées qu’on accuse de négligence, n’est-ce pas ? Pourquoi ne retrouve-t-on pas des bénévoles des petits Frères des pauvres dans cette résidence, pour veiller sur ces gens ? Ils se trouvent seulement à Montréal ?

- quand des personnes ayant des troubles de schizophrénie et des personnes atteintes d’Alzheimer vivent sous le même toit, nous nous retrouvons devant une situation explosive, surtout quand ces personnes sont laissées à elles-mêmes pendant des heures durant ; 

- quand, l’hiver, l’humidité pénètre dans cette résidence au point que le rez-de-chaussée serait qualifié d’invivable par un inspecteur en bâtiment, ou l’été, ce même rez-de-chaussée se remplit de fourmis charpentières, et que les moustiquaires ont disparu ;  

Ces situations sont imputables à qui croyez-vous ?  La source, qui est elle-même une préposée, m’a dévoilé ces informations en qualifiant ce lieu de « dépotoir du coin parce qu’on ne sait pas trop où nicher ces gens par manque de ressources ». Encore très troublant ! 

Que font le CLSC, les intervenants en santé, les familles de ces personnes si elles en ont, ou encore vos inspecteurs ? Je conçois que c’est sous le gouvernement libéral que ces événements ont eu lieu, mais maintenant c’est sous votre responsabilité d’y voir. Surtout de faire en sorte que des certifications ne soient plus distribuées aveuglement à des propriétaires de lieux abjectes, afin qu’ils n’aient plus la possibilité d’opérer aucune autre résidence. Ce serait inconcevable si cette situation perdurait ! 

Les règlementations, que vous avez mises en application le 13 mars dernier, vont obliger un bon nombre de résidences à fermer, et c’est parfait ainsi, car elles méritent d’être fermées. Les propriétaires, en mal de profits, vont être obligés de sortir de l’argent de leurs poches pour répondre aux nouvelles normes dans des délais bien établis, mais ça, ils ne le désirent pas ! Ils préfèreront fermer leurs business plutôt que de rendre leurs résidences respectables. Ce n’est pas à moi de faire l’inspection des résidences privées, vous avez un personnel qualifié et bien rémunéré, je présume !

Quelques autres observations pertinentes
Je ne croyais pas que de telles situations pouvaient exister et pourtant j’ai déjà rapporté moi-même une problématique qui concernait l’insalubrité d’une résidence privée au commissaire des plaintes du MSSS en 2008, mais jamais comme celle que je vous ai exposé, et une fois de plus je découvre que ces résidences sont souvent gérées par des personnes qui savent à peine écrire ou lire, mais qui ont développé d’excellentes connaissances pour les affaires ($$$), et qui ont réussi, par quelques tours de passe-passe, à obtenir la certification du MSSS. Ça, c’est troublant ! Ces personnes je les surnomme maintenant, « Mes messieurs 3 % ». Vous savez, le cynisme n’est pas exclusif !

- quand une résidence offre à ses pensionnaires une soupe et des sandwichs pour souper à tous les soirs ; 

- quand des propriétaires embauchent de très jeunes femmes (19-20 ans) qui n’ont pas fini leur Secondaire III ; quand des propriétaires vont jusqu’à leur offrir la gestion de leur résidence pour 12,50 $ l’heure, il faut avoir du culot, être dépourvus de conscience, et faire preuve de mauvaise foi envers ces jeunes femmes, mais aussi envers les rédident-e-s;

- quand ce sont des étrangers, grecs, russes, ou quelques autres nationalités, qui achètent les résidences avec clientèle et personnel, clés en main, qui ne connaissaient ni notre langue, ni notre culture;

- quand ces derniers font administrer leurs résidences par des femmes compétentes qui n'ont aucune connaissance de la réalité économique qui est faite à leurs égards, pendant qu’elles servent ces étrangers, peut-être venus blanchir leurs argents au Québec, ce qui ne me surprendrait pas du tout ! 

- quand, d’ici très peu de temps, des consortiums vont prendre de plein pied le marché de l’or gris et faire grimper le prix des chambres de leurs belles et luxueuses résidences, et ainsi créer un Âge d’or à deux vitesses. J’appelle cela de la gestion de connivence ! Et vous, que dites-vous de ça ? 

- quand nous recevons une dame à notre résidence, parce qu’à deux reprises sa famille l’a retrouvé sur le dos dans sa maison, incapable de se retourner et de se lever, parce que son époux l’a laissée seule toute la journée. Quand ce même époux nous arrive avec un réfrigérateur dont nous devons refuser l’entrée dans la résidence parce que l’objet est trop dégoutant : j’ai vu du gravier dans le caoutchouc de la porte, caoutchouc envahi de champignons noircis ; des taches de doigts crottés sur le devant de la porte, un frigo sale sur les quatre côtés, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Enfin, un objet inacceptable dans la chambre d’une résidente. Comment peut-on qualifier cette situation, si ce n’est pas de la maltraitance ? 

Que je suis naïve, car je reste estomaquée à chaque fois que j’entends des choses pareilles ! Finalement, M. Mongrain avait peut-être raison de s’époumoner derrière son micro ! Mais, son erreur était sa cible et laisser sous-entendre que la négligence venait des préposées... Ça, ça ne m’étonne pas non plus ! Et les réprimandes ne s’arrêtent pas là ! Nous critiquons les femmes en les affublant du qualificatif de bavarde, et bien à partir de maintenant, j’invite les femmes préposées à devenir encore plus bavardes et à divulguer des situations comme celles-ci au commissaire des plaintes de leur région administrative, ou encore sur mon blogue et de cesser d’avoir peur d’être congédiées pour cette raison. Je vous fais un scoop! Je veux mettre sur pied un service de consultation juridique pour les femmes préposées! Que dites-vous de ça !  Pour en savoir plus :  Que du théatre ! 

Conditions de travail, salaire et encadrement
Devant toute cette hargne médiatique, les préposées sont laissées à elles-mêmes. Nous faisons office de ‘poulie’ quand vient le temps de répondre aux accusations qui viennent de toutes parts dans cette courroie de transmission mal informée. Autant en aval qu’en amont, nous n’avons aucun support. Les membres des centres de services de santé et des services sociaux s’occupent des résidents, pas de nous ! Puisque nous sommes les invisibles de ce système. S’il a un problème à régler, ils s’adressent la plupart du temps à la personne responsable de la résidence. Il faut contacter ces centres nous-mêmes si nous voulons avoir de l’aide, du soutien ou des informations pertinentes concernant une situation particulière.

Pourtant, qui sont les mieux placés pour parler des situations qui concernent les résidents ? Et qui doit prendre en compte les informations que nous pourrions fournir si on nous le demandait ? Les administrateur-trice-s de ces résidences, les propriétaires, les familles, les membres des Csss, les médecins ? Chacun de ces intervenants doit être impliqué dans le processus des soins à donner aux résidents en collaborant avec nous ! 

Pour dire qu’il existe de réels problèmes au sein de ce domaine de travail, le 81e congrès de l’ACFAS, qui se déroulera le 07 mai 2013, à l’Université de Sherbrooke consacrera ses réflexions sous ce thème :

Aides-soignantes et préposés aux bénéficiaires : Enjeux sociaux et scientifiques actuels
«Ce colloque aura pour objectif de présenter des recherches actuelles en sciences sociales portant sur les métiers d’aides-soignantes (en France, Suisse, Belgique) et préposés aux bénéficiaires (au Québec). Depuis les travaux d’Anne-Marie Arborio (2001), de nombreuses études se sont accumulées portant sur ce sujet, sans pour autant que ce soient réunis dans un même colloque les chercheurs francophones autour de cette thématique. Rappelons que les membres de ces deux métiers rassemblent dans des organisations hospitalières ou gériatriques des acteurs professionnels au plus proche des patients ou résidents, et devant réaliser envers eux des actes d’assistance, sous la supervision immédiate des infirmières. De nombreuses études en France (Causse, 2006 ; Molinier, 2005) ou au Québec (Riendeau, 2006 ; Cognet, 2003) ont permis de considérer les multiples dimensions de ce métier : dévolues largement au travail relationnel, au care, les aides-soignantes et préposés subissent pourtant largement les problématiques relatives aux nouvelles injonctions en termes de qualité du travail, de charge de travail et d’épuisement professionnel dans les organisations hospitalières et gériatriques. De plus, elles subissent actuellement une forte médiatisation autour de la problématique de la maltraitance envers les résidents dont elles seraient les responsables directs. Ainsi, les sciences sociales, et notamment la sociologie, peuvent apporter un éclairage spécifique des enjeux actuels entourant ces métiers. Les auteurs auront donc à répondre à l’une de ces questions : 1) Quelles sont les problématiques sociales émergentes portant sur les pratiques de ce personnel ou sur ces métiers ?  2) Qu’est-ce que les études scientifiques en sciences sociales peuvent apporter à la compréhension et à la transformation de ces pratiques et métiers ?  ( https://app.cyberimpact.com/clients/3733/public/4980b450-c1f8-46cc-b016-8abd1dceb166/files/Appel%20a%20Communication%20PaB%20et%20AS%20ACFAS%202013.pdf ) » 

(Juste une petite remarque : La personne qui a écrit ce texte ne sait même pas où et comment utiliser le masculin et le féminin d’une phrase à l'autre (attribuable à son subconscient et non à son savoir-écrire) : préposés ou préposé-e-s : elles ou les préposé-e-s : directs ou directes. Finalement de qui parle t-on : des femmes préposées ou des préposé-e-s. Rassurez-vous mes messieurs 3 %, on parle de nous... les femmes bien sur !)

En France, en Belgique et en Suisse, on retrouve la même situation de maltraitance. Pourquoi ? Je n’ai aucune connaissance des problèmes de maltraitante dans les pays de la francophonie, mais je sais que les comportements humains sont semblables d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre. (http://democratie2012.fr/les-personnes-agees-en-france-aujourdhui-et-demain-381.html). Le laisser-aller des gouvernements et le fait que des résidences soient gérées par des hommes sont, je devine, à la base de ces problématiques. Jugement de valeur me direz-vous ? Pourquoi en serait-il autrement ailleurs ? 

Quant à la Fédération des préposé-e-s aux bénéficiaires du Québec, la FPABQ, elle me semble totalement désintéressée par les conditions de travail de ses préposées. J’ai payé ma cotisation annuelle de 100 $, sans recevoir aucune information pertinente à ce sujet. À ce coût, je m’attendais à mieux.  Voici la mission de la FPAB : (Protection du public et du titre d'emploi (Avec ses signification connexe (ex : Aide-soignant, aide-infirmier, Öetc.) en s'assurant que nos membres exercent avec professionnalisme leur vocation et en contribuant à promouvoir une qualité optimale, dans un souci de développement personnel, professionnel afin de répondre aux besoins de la population du Québec, c'est la raison d'être de la Fédération.Pourquoi ne nous aide t-elle pas à établir des moyens de communiques entre les intervenants du réseau de la santé et veiller au contrôle de qualité du travail, comme il est indiqué dans sa mission. Nous en sommes très loin.. .
http://sante-prepose.blogspot.ca/2012/11/normal-0-0-1-317-1810-15-3-2222-11.html

Quant à nos conditions relatives au marché du travail, nous sommes régies par les normes du travail, comme vous me l’avez souligné, et c’est à ces normes que nous devons nous en tenir, nous les préposées qui ne sont pas protégées par un syndicat, ou une quelconque convention de travail avec notre employeur. Ces normes du travail sont insuffisantes. Elles discriminent encore et toujours les femmes, elles ne répondent pas aux exigences du marché du travail actuel, ni au contexte social et économique. Et pour vous démonter mes propos, je vais vous partager un bout d’histoire des normes du travail, que ma collaboratrice a trouvé pour moi sur le web et vous pourrez constater où ont eu lieu les changements. L’exercice est intéressant et en dit long sur notre culture : 

1919 - ADOPTION DE LA LOI DU SALAIRE MINIMUM DES FEMMES
La Loi du salaire minimum des femmes ne vient pas remplacer la loi des établissements industriels. Elle occupe un champ de compétence différent et complémentaire. Bien que la Loi entre en vigueur le jour de sa sanction, elle demeure inopérante jusqu’en 1925. Six années s’écoulent en effet avant que le gouvernement se nomme des commissaires, constituant ainsi la Commission du salaire minimum des femmes.
1937 - LOI DES SALAIRES RAISONNABLES
Avec l’entrée en vigueur le 1er septembre 1937 de la Loi des salaires raisonnables, la protection du salaire et des conditions de travail minimums s’étend à un grand nombre de métiers, et ce, sur l’ensemble du territoire de la province. Touchant aussi bien les hommes que les femmes, cette loi assure à ces dernières l’application du principe : à travail égal, salaire minimum égal.

En plus d’élargir son champ d’application, la loi englobe maintenant un plus grand nombre de conditions de travail. La plupart de ces conditions structurent d’une façon durable plusieurs aspects des relations de travail. Il s’agit :
1-de la protection des employés à pourboires
2-du congédiement illégal
3-de la protection contre le sweating system
4-de la rémunération du temps d’attente et des heures supplémentaires
5-de la réglementation de la fréquence et du mode de versement des salaires
6-du cumul des recours
7-de l’interdiction faite à l’employeur d’opposer à une réclamation de salaire une dette que l’employé avait envers lui
8-du droit à la lettre de recommandation
9-de la sous-traitance

1940 - VERS UNE NOUVELLE LOI
À son arrivée au pouvoir en novembre 1939, le gouvernement libéral du premier ministre Adélard Godbout remplace toutes les lois du travail existantes. Il donne aussi le mandat au juge Ferdinand Roy de préparer un projet de loi sur le salaire minimum destiné à remplacer la Loi des salaires raisonnables. Le projet élaboré par le juge Roy est en partie mis de côté par l’Administration. On lui préfère des textes préparés par le comité de refonte de la Loi de la convention collective, adaptés pour satisfaire aux exigences du gouvernement. Ainsi est née la nouvelle Loi du salaire minimum.

LOI DU SALAIRE MINIMUM
La Loi du salaire minimum est sanctionnée le 22 juin 1940 et elle entre en vigueur sur proclamation du lieutenant-gouverneur en conseil le 18 septembre 1940. La nouvelle loi s’applique à tous les salariés du Québec qui travaillent chez l’employeur ou à domicile, et ses dispositions sont d’ordre public. Malgré certaines exceptions, il existe une norme à laquelle tous les employeurs sont assujettis, sans exception : l’obligation de verser le salaire dans une enveloppe de paie. 
(Il n’y manque que le mot ‘brune’)

1980 - LOI SUR LES NORMES DU TRAVAIL
La Loi sur les normes du travail est sanctionnée le 22 juin 1979 et elle entre en vigueur, à l’exception de quelques articles, le 16 avril 1980. Le même jour, la Commission des normes du travail entreprend ses activités avec le mandat de surveiller la mise en œuvre et l’application de la Loi sur les normes du travail, en exerçant particulièrement les fonctions suivantes :
1-Informer et renseigner la population en ce qui a trait aux normes du travail
2-Surveiller l’application des normes du travail et, s’il y a lieu, transmettre ses recommandations au ministre
3-Recevoir les plaintes des salariés et les indemniser
4-Dédommager les salariés à la suite de la faillite d’un employeur
5-Tenter d’amener les salariés et les employeurs à régler leurs désaccords relatifs à l’application de la loi et des règlements

1999-2000 - ÉVOLUTION DES CONDITIONS DE TRAVAIL
Le gouvernement du Québec adopte 3 projets de loi qui viennent accroître le champ d’intervention de la Commission des normes du travail.Il s’agit de :
1-la Loi concernant les conditions de travail dans certains secteurs de l’industrie du vêtement, entrée en vigueur le 11 novembre 1999, qui modifie la Loi sur les normes du travail (1999, c. 57)
2-la Loi modifiant les normes du travail en matière de disparités de traitement (1999, c. 52), entrée en vigueur le 1er février 2000
3-la Loi sur les normes du travail et d’autres dispositions législatives concernant le travail des enfants (1999, c. 52), entrée en vigueur le 1er février 2000.

2003 - RÉVISION DE LA LOI SUR LES NORMES DU TRAVAIL
Le gouvernement décide de moderniser les lois du travail afin de tenir compte des nouvelles réalités. Les règles auxquelles sont assujettis quelque 1,7 million de salariés québécois et leurs employeurs sont modifiées le 1er mai 2003 par l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions de la Loi sur les normes du travail.
Ces nouvelles dispositions introduisent pour ces salariés un ensemble de nouveaux droits en plus de clarifier et de simplifier plusieurs aspects des responsabilités des employeurs du Québec.
Cette révision substantielle de la loi compte 3 objectifs :
1-Élargir la protection de la loi à un plus grand nombre de salariés
2-Soutenir davantage la conciliation du travail avec la vie personnelle et familiale
3-Assurer une meilleure protection aux salariés

Parmi les nouvelles normes introduites à la loi, soulignons :
1-l’élargissement de certaines dispositions aux salariés agricoles et aux gardiens de personnes
2-le recours pour contrer harcèlement psychologique
3-la prolongation de la durée de congé sans salaire en cas de maladie et accident
4-la protection du salarié affecté par modification de statut (entrepreneur non salarié)
5-la protection en cas de refus de travail au-delà des heures habituelles
6-la réduction à 2 ans de la période de service continu pour recours à l’encontre d’un congédiement fait sans une cause juste et suffisante
7-la facilitation de conditions en matière de congés fériés
8-l’élargissement de la protection du droit au salaire minimum (employé à pourboire, port de vêtement, frais de déplacement et de formation)
9-les mesures relatives aux licenciements collectifs élargies et intégrées à loi.

Je n’ai pas à m’étendre sur le sujet, vous savez maintenant ce que je pense des normes du travail.

Le vrai visage des Québécois et le beurre sur le pain de la planète des hommes !
Excusez mon sexisme, que voulez-vous, je retourne l’ascenseur à ma façon, car l’occasion est trop belle pour me taire. Elle me permet de parler de ceux qui se cachent derrière leur culture masculine pour imposer aux femmes des conditions de travail malsaines, et par conséquent, des conditions de vie aussi malsaines. Si vous voulez me démontrer le contraire, faites-le avec aplomb et intelligence surtout ! Si vous trouvez que je suis dure envers ces hommes, prenez-vous-en qu’à vous-mêmes et posez-vous ces questions : Qui laisse les médias courir après la bête noire du métier de préposé-e-s, et laisse étaler en pleine page le dénigrement et les atteintes à la réputation de ces femmes prépos-é-e-s ? Qui est censé faire respecter les lois, les normes, les règlements et les faire appliquer ? Qui doit protéger l’intégrité des membres d’une société ? Ça ne devrait pas être moi !

Pour moi, le vrai visage des hommes québécois se dévoile depuis la commission Charbonneau. Maintenant, la perception que j’ai des hommes québécois, c’est qu’ils sont tous de la fraternité de mes petits messieurs 3 %, avec plus ou moins de pourcentage, selon les circonstances. 

Depuis ces quelques décennies, je constatais que le peuple québécois a développé la manie de tourner en rond. Il est longuement hésitant quand vient le temps de faire des choix, en manquant de vision ou en faisant de l’aveuglement volontaire sur des réalités qui pourtant sont évidentes, et n'aime pas se faire dire ses torts (n’aime pas la chicane). Aujourd'hui, je suis réveillée enfin ! Et je comprends maintenant pourquoi nous sommes ainsi ! Nous sommes un peuple foncièrement opportuniste, qui saute sur toutes les occasions pour que « ça fasse l'affaire », qui ne s'exprime pas clairement, au cas où ça engagerait à une perte quelconque. 

La ribambelle d'hommes qui défile à la commission Charbonneau me fait pitié, ainsi que nos hommes politiques et tout l’ensemble de leurs appareils d’État, sans parler des quelques greluches qui les suivent et les défendent les yeux fermés. Mais il faut bien quelques exceptions pour démontrer que le mot ‘intégrité’ existe réellement. Nous manquons lamentablement d'hommes honnêtes et surtout d’hommes d’honneur ! Je pense à deux hommes de notoriété publique, qui représenteraient très bien ce que je veux dire, mais seulement deux ce n'est vraiment pas suffisant, évidemment ! Ça ne fait pas un peuple qui se tient debout. Avec tous ces autres hommes ignares et prétentieux, nous sommes très loin de nous affranchir de notre colonisation et ce n’est pas pour demain que nous allons changer de paradigmes envers les femmes de notre société et envers les femmes tout court ! Mais n'en soyons pas attristés ! Nous avons ce que nous méritons, car ‘par chez-nous’ la barre est basse ! Ne vous en déplaise...

Ginette Dupuis
Une femme en colère

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Conditions et exigences pour l'obtention de certifications pour ouvrir une résidence pour aîné-e-s.
Aucune connaissances de base ne sont exigées en gérontologie et en soin de santé, ni en gestion des ressources humaines. Un contre-maître en construction ou un restaurateur à la retraite peut gérer une résidence s'il répond aux exigences des agences gouvernementales.

Lois, règlements et informations supplémentaires

L’association des résidences et CHSLD privés du Québec (ARCPQ) est un organisme sans but lucratif qui regroupe, représente et soutient les membres gestionnaires des établissements d’habitation d’hébergement privés du Québec en offrant des services et des soins à des personnes âgées autonomes ou en perte d’autonomie. Vous pouvez consulter leur site Internet au : www.arcpq.org
Concernant la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (article 118.1), vous pouvez consulter le document Les résidences pour personnes âgées, Guide des bonnes pratiques municipales sur le site du ministère des Affaires municipales et de la métropole au : www.mamm.gouv.qc.ca sous la rubrique aménagement et gestion du territoire.
Pour obtenir de l’information concernant la Loi sur les produits alimentaires. vous pouvez consulter le site du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) à l’adresse suivante : www.mapaq.gouv.qc.ca
www.santecanada.gc.ca/guidealimentaire.  courriel : publications@hc-sc.gc.ca
Pour obtenir de l’information relative à la Loi sur la sécurité dans les édifices publics (L.R.Q., c. S-3) et sur la Loi sur le bâtiment de la Régie du bâtiment du Québec, vous pouvez consulter le site Internet suivant : www.rbq.gouv.qc.ca sous la rubrique Lois, règlements et codes.
L'évacuation des résidences hébergeant des personnes âgées en cas d'incendie
Les exploitants de résidences pour personnes âgées, quel que soit le nombre de résidents, trouveront dans ce guide, récemment mis à jour, tout ce qu'il faut savoir concernant la prévention des incendies et la planification de l'évacuation de leur résidence.

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