Réponse au courriel que j’ai
envoyé au ministre responsable des Aîné-e-s
Bonjour Mme Dupuis,
La présente est pour vous
confirmer que nous avons bien reçu le courriel que vous avez fait parvenir, le
2 octobre dernier, à M. Réjean Hébert, ministre de la Santé et des Services
sociaux. Soyez assurée que votre correspondance sera étudiée avec soin par le
personnel du Cabinet du ministre à Québec et que l'on vous répondra dans les
meilleurs délais.
Je vous prie d'accepter, Mme
Dupuis, mes salutations sincères.
Isabelle Rodrigue, attachée
politique
Bureau de
Réjean Hébert
Député de
Saint-François
Ministre de la
Santé et des Services sociaux
Ministre
responsable des Aînés
Ministre
responsable de la région de l'Estrie
220, 12e Avenue
Nord
Sherbrooke
(Québec) J1E 2W3
Voici le message que j’ai envoyé au
responsable des Aîné-e-s
Monsieur Réjean Hébert
Ce message est pour vous faire
part de mes interrogations sur le métier de préposé aux bénéficiaires, et par
l’occasion vous faire connaître mon blogue dans lequel j’écris des textes,
j’insère des informations et ma correspondance relative à ce métier. Voici un
court texte que j’aimerais vous partager et que j'ai envoyé à Québec Solidaire,
au secrétariat de la condition féminine et au service des relations de travail
de la CSN:
Près de 30 000 travailleurs et travailleuses
en santé sont préposés aux bénéficiaires dans plus de 1 200 établissements** au
Québec; que ce soit dans les centres hospitaliers, les résidences privées, ou
dans les centres de soins de longue duré ou les centres d’hébergements. De ce
nombre plus de 99 % sont des femmes et un pourcentage important travaille
au salaire minimum (non syndiqué).
Nous entendons parler du métier de préposé-e-s
aux bénéficiaires pour dénoncer des gestes répréhensibles. Mais entendons-nous
parler de ces milliers de femmes dévouées qui travaillent dans l'ombre des
portes closes? Jamais! Entretenir les préjugés est beaucoup plus payant pour
les médias qu’expliquer les vrais problèmes, et ils sont nombreux.
C’est bien connu, les femmes sont des aidantes
naturelles, elles s’investissent déjà dans les soins donnés aux membres de leur
famille, alors pourquoi offrir un salaire et des conditions de travail normalisées
quand elles font ces mêmes tâches gratuitement chez elles? En observant l’état
dans lequel ce trouve ce secteur d’activité, on pourrait croire que nos politiques
considèrent ce métier comme une extension du genre féminin, et se ferment
les yeux en reléguant cet emploi dans la case «service domestique», qui est
reconnu pour être sous-payé et sans condition de travail. Cette catégorie de
travailleuses est une main-d’oeuvre bon marché. Bien sûr bon nombre d’hommes
travaillent aussi au salaire minimum, mais pas dans les résidences pour
personnes âgées.
Quand je partage mes commentaires au personnel du
ministère de la Santé on qualifie mes propos de «très louables», mais ça s'arrête
là! Je désire qu’on reconnaisse le métier de préposé à sa juste valeur. Nous
prenons soin des personnes âgées! Mais qui sont ces personnes? Vos pères, vos mères,
vos grands-parents, vos tantes ou vos oncles. Ce sont des personnes, et non des
objets qu’on place dans un endroit sûr. Ce sont vos parents, et nous en prenons
soin!
Par ailleurs, ce milieu de travail est non
syndiqué dans la plus part des cas. De par sa nature, il est précaire, et n’offrant
aucune sécurité d’emploi il ne facilite en rien sa syndicalisation. Les femmes
qui y travaillent ne prennent pas le risque d’amorcer une démarche semblable de
peur de perdre le peu qu’elles ont. D’autant plus qu’elles se sentent isolées
derrière ces fameuses portes closes bardées de tabous sur la culpabilité de
vouloir prendre une part équitable dans le monde du travail.
N’est-ce pas suffisant 27 000* femmes à l’emploi
dans ces résidences pour que nous puissions nous attarder à leur donner de
meilleures conditions de travail?
N’est-ce pas suffisant 27 00* femmes qui rendent
service à la société en prenant soin de toute une génération, dont la plupart
de ces membres est fragilisée par la maladie, et leurs accorder un peu de
considération?
Merci de m’avoir lu, en espérant que ma démarche
ne sera pas que ronds dans l’eau.
*Ce chiffre est approximatif puisque
je n’ai pas accès aux données statistiques.
**Vieillissement
de la population, état fonctionnel des personnes âgées et besoins futurs en
soins de longue durée au Québec. Mars 2010
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